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Assurement l'album de la maturité pour Alison Goldfrapp. Un concentré de pop folk aux sonorités très rétro et nostalgiques.
A la première écoute il est difficile de capter cette ambiance délicate mais au fur et à mesure l'album se dévoile et la voix de la belle anglaise se fait de plus en plus proche de plus en plus belle et évocatrice.
Alison emprunte presque la voix de Kate bush à certain moment tandis que les violons de "Colone cerrone Houdini" rappelle Morricone. Un coté très Air également, ceci dit je n'aime pas les comparaisons, et inutile de faire allusion au premier album, la sauce est bien différente au niveau des textures, ici bien plus dépouillées et subtiles.
C'est assurément un disque qui ne peut marquer la musique electro (et qui pourrait prétendre à cela?) puisque il ne s'inscrit pas réellement dans un tel registre. La force de l'album tient dans son atmosphère, celui d'un printemps fleurissant, de l'enchantement, des premiers rayons de soleil, du renouveau, du rêve... et les morceaux tiennent la route d'un bout à l'autre sans perdre leur force. Je suis déjà fan de toute cette ambiance, je le lis comme un livre de conte qu'on s'apprête à lire le soir.
On est loin, très loin de Supernature, on a l'impression de voir une Alison grandir au fur et à mesure des albums. La mélancolie de l'enfance pour Felt mountain, une adolescence tourmentée et sulfureuse pour la suite et là voilà adulte et peut être plus sincère ici, les morceaux mettant essentiellement la voix au premier plan tandis que les rythmes s'effacent un peu plus.
Un reproche? Oui! C'est trop court.

Un album intime, sincère, positif qui mérite quand même d'être écouté attentivement et pas à la hâte s'il vous plait ; après c'est Goldfrapp : on aime ou on aime pas.

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